Ateliers à Villenave d’Ornon

Le service Vie des quartiers de la commune de Villenave d’Ornon a sollicité Tous aux abris pour animer 4 ateliers de montage d’abris, d’août à décembre 2022. Les abris fabriqués par les habitants seront installés dans l’espace public, créant ainsi un lien citoyen, de l’humain vers le vivant partageant un territoire commun.

Le premier atelier de montage a concerné les osmies, abeilles solitaires qui sont actives tôt dans l’année. Leurs abris seront placés dans un parc public où ont été plantés des arbres fruitiers. Double intérêt : en collectant le pollen et le nectar pour nourrir leurs larves, les osmies pollinisent très bien les fleurs des fruitiers, et permettent ainsi d’augmenter les récoltes.

Une bonne quinzaine de personnes de tous âges a appris à mieux connaître cet insecte, tout en lui étant utile, par la construction de ce que l’on nomme des “dortoirs à osmies”, qui sont des plaques avec des sillons, emboîtées. Notre système permet le nettoyage pendant l’hiver, et l’observation non intrusive, grâce à une vitre.

Le deuxième atelier, organisé dans un jardin partagé, va profiter aux mésanges. Les participants leur ont construit quatre nichoirs à balcon, dont le diamètre des trous d’envol a été adapté pour héberger différentes espèces (mésange bleue, charbonnière, noire, nonnette, etc.)

Le troisième atelier a eu lieu samedi 12 novembre et concerne les hérissons. Dans le cadre de la journée de plantation d’une micro-forêt, quatre familles se sont mobilisées pour assembler trois abris à hérissons. Nos abris sont conçus pour sécuriser la mise bas (car la mortalité infantile de ces petits mammifères est très élevée) et protéger les hérissons contre certains prédateurs.

Le quatrième atelier, qui aura lieu en décembre, aura pour thème la fabrication de nichoirs à hirondelles, comme on peut en voir ici, fabriqués avec les habitants d’Ambès, et tous occupés.

De plus en plus d’ateliers participatifs que nous proposons s’inscrivent dans ce mouvement de partage territorial, pensé, avec les villes partenaires, au-delà du moment de montage. On a ainsi un effet double : les habitants s’impliquent (notamment les enfants) dans une construction pour leur commune (et non pour eux-mêmes). C’est un geste solidaire et citoyen. En retour ils sont prévenus et pourront voir où la commune aura installé leur œuvre ! La curiosité de savoir si “leur” nichoir est habité leur permet de développer une attention au vivant dans la durée. Un cercle vertueux d’intérêt général est alors enclenché.